Nos qualités et savoir-être pro.

Il faut, bien entendu, aimer les enfants et se sentir à l'aise avec eux pour être en mesure de travailler avec eux.
L’amour et le respect des enfants sont des préalables incontournables pour pouvoir être assistante maternelle.

Les personnes aimant les enfants, mais n’ayant pas les autres aptitudes nécessaires, s’épuiseront très rapidement et ne permettront pas aux enfants de se développer sereinement et harmonieusement en équilibre et en adaptation avec leur environnement social.

L’amour et le respect des enfants doivent être accompagnés :

• par une bonne connaissance des caractéristiques du développement de l’enfant, 

La qualité de l'accueil et de l'accompagnement de l'enfant est au centre de notre engagement professionnel.
Toute la mobilisation de nos savoirs, toutes nos pratiques, toutes nos actions, tout notre savoir-être sont tournés vers cet objectif. 

Pour se faire, nous sommes attentives à notre bien-être au travail afin de garder en nous la dynamique et l'enthousiasme, l'élan et le plaisir à pratiquer notre métier et nous prenons garde de ne pas laisser l'usure des jours nous désengager dans notre quotidien professionnel.

Nous veillons à rester engager dans une pratique professionnelle réfléchie et réflexive :

• en nous informant sur les évolutions de notre métier ;
• en nous formant et nous perfectionnant par divers biais ;
• en confrontant nos propres expériences avec celles des autres professionnels ;
• en questionnant notre posture professionnelle ;
• en prenant le temps de continuer à nous interroger sur le sens de nos pratiques ;
• en évaluant nos actions et pratiques professionnelles, pour les remettre en question et les faire évoluer dans un constant mouvement d'observation, réflexion, analyse, action et rétroaction.

Nous devons offrir et garantir à chacun un espace où il se sent respecté, en sécurité et en confiance et, ce, en présence de tous ceux qui évoluent chez nous.

Nous avons à cœur d'agir avec civilités, d'instaurer et de maintenir un climat de respect mutuel, de confiance réciproque et d'ouverture d'esprit entre nous, les différentes familles et leurs enfants accueillis chez nous.

Nous respectons un devoir de réserves et les règles de confidentialité en veillant à ne pas divulguer les informations confidentielles qui nous sont confiés par les parents ( et parfois aussi par les enfants 😉).
Plus particulièrement, nous agissons avec honnêteté, transparence et gardons confidentielles toutes les informations au sujet des enfants et relatives aux pratiques professionnelles.

Nous respectons et défendons les droits de chaque enfant à la santé, à la sécurité physique et affective, à l’unicité, à l'éveil et à l’éducation, au bien être.
Nous nous engageons à assurer la protection de chaque l’enfant et a dénoncer toute forme de brutalité physique ou psychologique ainsi que toute forme de négligence dont un enfant serait victime.

Dans l’exercice de nos fonctions, nous agissons selon notre éthique professionnelle propre tout en tenant compte des codes de déontologie professionnelle.

La capacité d’attachement et de détachement est très importante.

De notre point de vue, une assistante maternelle doit tisser des liens inconditionnels avec les enfants qu’elle reçoit.
Elle doit être chaleureuse, capable d’établir des relations sécurisantes, être attentive à chaque enfant et ce quelles que soient la situation et ses propres émotions et états d'âme.

Elle doit posséder une sécurité et une stabilité affective personnelle suffisante pour tisser des liens tant avec les enfants qu'avec les parents, les intervenants institutionnels et, le cas échéant, ses collègues.

Elle doit aussi se connaître ainsi qu'identifier et reconnaître ses limites.

De plus, comme les enfants grandissent et continuent leur vie sans elle, l'assistante maternelle doit être capable de détachement.

Elle doit, aussi, savoir dédramatiser les comportements plus difficiles des enfants (peur de l’étranger, opposition, contestation, etc..) et ne jamais se sentir visée par ces comportements.
Elle doit savoir interpréter ces comportements le plus souvent comme une manifestation normale du développement et comme un comportement d'alarme seulement si nécessaire.

Nous espérons avoir cette maturité affective, qualité centrale pour être une assistante maternelle.

Nous cultivons notre capacité à percevoir au mieux ce et ceux qui nous entourent, à "balayer" par nos sens perceptifs notre environnement et celui des enfants accueillis afin de pouvoir agir au plus vite en cas de nécessité et ce quoique que nous soyons en train de faire.

Nous sommes souvent dans l’état d’un radar à 360 degrés (voire à 4 π stéradians si on considère que nous devons être vigilantes d’avant en arrière et de haut en bas), prêtes à passer à l’action.

En cas de problème, jusqu'ici nous avons toujours su rester professionnelles et mesurées, nous avons bien maîtrisé le côté émotionnel, sans céder à la panique.

Connaitre, comprendre l’enfant et répondre à ses besoins nécessite de l’attention et de la compréhension.

C’est pourquoi nous devons regarder et écouter, prêter attention pour parfois nous focaliser sur le comportement d’un ou plusieurs enfants, afin de les enregistrer, pour ensuite les décrypter et pouvoir répondre aux besoins directement liés à la situation ou aux besoins sous-jacents.

Cette attention quotidienne est facilitée parce que nous travaillons de façon réfléchie nos qualités et pratiques d’observation.

Bien que le sens de l’observation soit le B-A-BA du travail de l’assistante maternelle, il est, en effet, utile d’en "travailler" la pratique afin de bénéficier de tous les avantages de cette technique pour mieux cibler les actions de maternage, d’accueil et d’éducation.

Nous devons avoir confiance en nous-même afin de pouvoir tisser de liens sécurisants avec les autres et particulièrement les enfants.

De plus avoir confiance en nous-même, nous aide à faire confiance aux enfants tout en veillant à leur intégrité et nous permet de tisser avec eux un attachement sécure propice à leur développement harmonieux et à leur bonne intégration sociale.

Nous avons aussi besoin d'avoir confiance en nos savoirs, nos savoir-faire et nos savoirs le faire savoir afin d'exercer notre métier en subordination de nos employeurs et en encadrement vigilant de la puéricultrice de PMI de façon sereine et assumée.

C'est en ayant confiance en nous, que nous pouvons tricoter avec nos employeurs et nos partenaires des liens professionnels légitimes, induisant confiance réciproque et respect mutuel.

Être capable d’écouter et de communiquer non seulement avec les enfants mais également avec les parents. Cela permet de tisser des liens relationnels de confiance propices à de bonnes bases pour une coéducation sereine et un accompagnement éducatif de qualité des enfants.

Cela aide à être capable de retranscrire la parole de l'enfant, même lorsque celui-ci a du mal à verbaliser son ressenti. 
Cela permet aussi les ajustements nécessaires à une bonne collaboration entre parents et nous, la réflexion et les remises en questions des pratiques éducatives et de dénouer d'éventuels conflits.

L’écoute et la communication sont des clés de la relation, que ce soit avec l’enfant accueilli ou le parent de l’enfant.

Communiquer est source d’échanges mais aussi de malentendus.
Nous essayons de veiller à la bonne communication avec autrui tant au niveau d’une communication orale qu’écrite, sans oublier la communication corporelle qui peut confirmer ou infirmer la communication orale et induire "un double discours" préjudiciable à la relation. Il est parfois difficile de maîtriser le langage paraverbal et le langage corporel en cas de malentendus.

La bienveillance et la positivité contribuent à la création d’un climat de confiance et de sécurité, qui est essentiel pour le bien-être et l’épanouissement des tout-petits.

La bienveillance et la positivité sont une qualité qui favorise la communication et l’écoute, ce qui est essentiel pour travailler en collaboration avec les parents et les autres professionnels de la petite enfance.e

Bien qu'il puisse parfois avoir de l'ivraie avec le bon grain, nous essayons de notre mieux à être bienveillantes en toutes circonstances, nous y arrivons facilement avec les enfants ; avec certains parents, ne soyons pas "langue de bois" 😉, parfois, il y a des ajustements à faire.

Le cercle familial de l'enfant est d'origines diverses et tous les enfants n'ont pas la même éducation.

Nous sommes douées d'empathie, de compréhension intuitive d'autrui, nous utilisant une communication bienveillante pour nous permettre de partager les sentiments de notre interlocuteur sans pour autant s’identifier à lui.

Nous prenons garde de ne pas tomber dans du narcissisme relationnel, c'est à dire ne pas chercher l'écho de l'image que nous avons de nous-même dans l'image que nous avons de l'autre.

Savoir être distincte des autres (enfants, parents, etc...) sans être distante.

L'empathie est essentielle pour mieux comprendre les besoins et les émotions des enfants, et de leur apporter une réponse adaptée. De même, elle est essentielle dans la communication avec les parents pour pouvoir comprendre leurs points de vue et demandes et composer la vision qu'ils on de leur enfant.

Pour savoir prendre certaines situations plus à la légère, dédramatiser les bobos et vicissitudes du quotidien et désamorcer les bugs de la communication.

Toujours "rire avec" et non "rire de".

Analyser une situation problématique, en prévoir les conséquences et décider des mesures adéquates à prendre rapidement nécessite d'avoir du discernement.

Le discernement permet de prendre de la distance pour mieux appréhender une situation ou une personne et composer avec elle.
Le discernement est la capacité de prendre le temps de bien évaluer et réfléchir lorsque nous faisons à une situation ou un questionnement qui se présentent à nous à des fins d’action.
Cela nous permet d’évaluer une situation avec justesse et clairvoyance.
Le discernement nous aide à évaluer les choix que nous avons à faire en étant guidés par la finalité de nos actes.

L’accueil et l’accompagnement de la petite enfance, l’éducation nécessite des actes réfléchis et non à l’emporte-pièce ou impulsifs, c’est pourquoi la faculté de discernement nous est nécessaire.

En toutes situation, être en mesure d’assurer et assumer la responsabilité de nos actions et inactions auprès de l'enfant et de leurs conséquences à long terme.

Être assistante maternelle c'est gérer le risque et l'inconnu, c'est aussi gérer le développement et des évolutions, il est donc nécessaire de savoir anticiper.

Être professionnelle de la petite enfance implique souvent de s’adapter à de nouvelles situations et à des environnements changeants et surtout aux changements liés au développement des enfants et à la fluctuation de leurs émotions.

Avoir un esprit d’adaptation permet donc de s’adapter rapidement et de trouver des solutions efficaces.

C'est une faculté que nous partageons toutes les deux et qui nous est grandement utile dans notre quotidien.

Un grand sens de l’organisation est également nécessaire pour procurer aux enfants, en tout temps, un environnement adapté à leurs besoins, sain, sécurisé et éducatif, pour planifier, organiser et animer différentes activités éducatives et de jeux, pour assurer l'intendance quotidienne tout en restant vigilante aux besoins des enfants, pour concilier vie professionnelle et vie familiale et pour s'acquitter des tâches administratives et de gestion professionnelle.

Éveiller l’imagination des enfants, créer un environnement et des outils propices à leur développement, résoudre rapidement les difficultés et savoir effectuer plusieurs choses à la fois sont autant de qualités personnelles qui ont leur importance, tout comme le sens de l’humour, qui permet de dédramatiser certaines situations en respectant les enfants ou en ne prenant pas de front l'employeur.

Il est important aussi de rester créatives pour nous renouveler dans nos pratiques professionnelles.

Le temps des enfants n'est pas celui des adultes et c'est à nous qui les accueillons de nous adapter à leurs rythmes et à leur temps.

Les enfants n’apprenant pas de façon linéaire, nous faisons et refaisons souvent les mêmes gestes, répètons les mêmes paroles et modifions plusieurs fois l’environnement pour permettre l’apprentissage d’attitudes et de gestes quotidiens (marche, propreté, respect des autres et du matériel, codes sociaux, langage, etc.).

Les enfants ont besoin de constance et de cohérence pour faciliter leurs apprentissages, particulièrement les apprentissages sociaux et émotionnels.

L'enfant aime être porté dans les bras, il court, saute, fait des cabrioles, il est le mouvement et il a besoin d'être accompagné. C'est pourquoi une bonne condition physique nous est utile (et c'est aussi à cela que servent nos jours de repos et nos temps de congé, soigner notre condition physique 😊)

Une bonne condition physique aide à réagir rapidement en cas de nécessité et d'urgence.

Par ailleurs, l’enfant s’exprime beaucoup par les pleurs, les rires, les cris, le parler haut et fort. Le volume sonore est rapidement très élevé. Il est vital d'avoir une bonne résistance au bruit.

Notre profession est extrêmement exigeante sur le plan physique et émotionnel.

C'est pour cela que nous essayons de doper notre résistance au stress en prenant soin de notre confort et de notre bien être par une ergonomie de notre lieu de travail et de nos gestes, en prenant soin de nous pour pouvoir prendre soin des enfants.

Nous organisons soigneusement nos routines professionnelles et la gestion de notre quotidien professionnel. Nous gérons notre temps de travail avec équilibre afin de ne pas être dans la précipitation et sous pression ( le respect des horaires d'accueil est essentiel pour cet équilibre et aussi celui entre notre vie professionnelle et vie personnelle 😉). Nous priorisons nos actions afin de ne pas laisser l'insignifiant prendre le pas sur l'essentiel, votre enfant.

Nous établissons des limites et savons parfois dire non si nécessaire.

Nous n'hésitons à parler de nos sentiments et de ce qui nous préoccupe si besoin.

L'inconnu, l'ambivalence, l'ambiguïté font partie inhérente du travail dans le domaine de la petite enfance. L'inconscient n'est jamais loin…et l'incertitude avec lui.

De plus les parents autant que les enfants peuvent avoir du mal à exprimer leurs besoins. Leurs demandes exprimées ne correspondant pas toujours à leurs besoins réels ce qui engendre de l'incertitude aussi.

Une assistante maternelle doit souvent composer avec l'ambiguïté et l'incertitude.

Ceci dit, il ne faut pas se laisser impressionner par ce listing des qualités que nous espérons suffisamment cultiver pour être des assistantes maternelles suffisamment bonnes.

Inutile de chercher la perfection, pas besoin d'être une Mary Popins.
Cela serait présomptueux et vain.
Et cela donnerait un sentiment d'infériorité et d'imperfection à l'enfant accueilli, à sa maman et son papa.  

Il suffit d'être une assistante maternelle suffisamment bonne pour cet enfant là et cette famille là.

Et si, dans certaines circonstances, cela s'avère insuffisant, nous devons, même si cela est toujours compliqué et difficile, avoir l'attitude professionnelle juste et mettre fin à l'accueil quand nous ne convenons pas à cet enfant là et cette famille là.

Heureusement, cela arrive très rarement...

• Rédigé par MaM
• 30/03/1999 date de première publication
• 17/08/2011 date de dernière mise à jour

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• Illustration :
   - "Le berceau" by Berthe Morisot - Domaine Public

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